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juillet 2011 - 1 jour 1 photo
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vendredi 22 juillet 2011

Voyage en Asie - jour 14

Réveillés tôt, on a pas mal d’envies pour cette journée. Le marché du coin, faire un tour en montagne avec les scooters, aller sur une île de poche pas très loin… Bref, journée qui s’annonce chargée, du coup on se leste le bide au ptit dèj. On a bien fait. Le marché, ok, de la fringue locale qui coûte rien, de la bouffe qui sent bon, d’autre bouffe qui pue, les égouts qui coulent au milieu, l’Indonésie, quoi. On reste une petite demi-heure, Gisela se brûle la cuisse en la posant contre le pot d’échappement chaud de la motobylette d’à côté, ça démarre bien.

En face du marché, un petit chemin qui monte vers la montagne, au bout de 300 mètres de cailloux, un embranchement, en face cailloux pourris, à gauche une route qui va bien. Et qui nous tente bien du coup, mais en sort un gars, évidemment monté sur deux roues. On lui demande quel chemin va vers la montagne, le pourri, ben tiens… Et l’autre ? « This is my house » avec un grand sourire avant de démarrer à fond. Ok, le message est passé. Rolf et moi on s’aventure dans la pierraille, on fait 200 mètres avant de faire demi-tour, il y a un petit cimetière chrétien à flanc de montagne, envahi d’herbes folles (et ici, elles sont carrément cinglées), avec bananiers et cocotiers dans les coins. Je prends quelques photos, et retour à la civili…au village.

On a repéré sur une carte fournie par le loueur de scoot (le genre de carte où tu t’attends à voir une croix à côté d’une tête de mort pour t’indiquer la Crique du Perroquet bleu, oh ooooh, et une bouteille de rhum !) une route qui s’enfonce dans la montagne. On s’y engage, elle est plutôt sympa, pas mal de points de vue sur l’île, clic clac photos. Des paysages de rizières, des habitations typiques de l’île, avec le toit en forme de bateau, de la religion à chaque petite butte, cool. Temps impec encore une fois. Au bout d’une bonne heure de grimpette, on finit par attaquer la descente. Il est midi et demi…

Très sympa aussi, la descente, tant que la route suit… ce qui n’est vite plus le cas. ça se gâte même nettement. Des nids de poules, des poules (logique), de petits cochons noirs, des écoliers qui soit nous fuient en panique, soit nous disent bonjour, soit essaient de nous pousser… je dégomme du pied la main d’un morpion qui essaie de mettre une branche morte dans nos roues. L’éducation (Inter)Nationale est là, boudiou. La route est souvent à la limite du praticable, parfois parfaitement impraticable, il faut aller tenter sa chance dans les bas-côtés. Je rappelle qu’on est toujours à flanc de montagne, et qu’ici on roule à gauche… Sofia vit toujours son baptême du feu en deux-roues motorisé, il est gratiné.

Les nanas commencent à fatiguer, ce genre de descente qui nécessite une attention de tous les instants, sans même parler des dégâts physiques sur les bras et les fesses, leur porte sur les nerfs. En plus, la DDE locale joue avec nos nerfs (oui, encore) en mettant de temps à autre 500 mètres de route nickels, qui débouchent sur une route encore pire.

On pense être arrivés au bout de nos peine en arrivant à un petit bourg, erreur, c’est un terminal de ferry, au bout de la piste d’appontage tu as à gauche, route de merde, à droite route merdique. Y’a plus qu’à choisir. On choisit la gauche, non sans avoir fait le plein dans la station locale, à savoir Ricardo avec ses trois bouteilles d’eau minérale rempli à environ un litre sur une planche en bois. L’environ étant comme on s’en doute à la faveur du vendeur. En plus ils mettent un petit filtre quand ils versent dans le réservoir, vachement rassurant. Il est 14h30.

A 16h00, on finit par retrouver une route normale, et on arrive dans un village trèèèès typique, c’est un bordel monstre, on se sépare pour aller manger pour les uns(Sofia et moi), chercher un ATM qui accepte les cartes Visa, qu’ils ne trouveront jamais pour les autres(Rolf et Gisela). On se retrouvera éreintés à l’hôtel vers 17h00, après une heure de route côtière où l’apparition d’un Christ blanc dans la montagne, leur petit Rio à eux, Christ que nous savons tout proche de l’hôtel, nous donnera à Sofia et moi un petit orgasme. Je pensais pas qu’un Christ aurait cet effet un jour.

Douche, massage, dîner, dodo. On aura pas fait la moitié de ce qu’on voulait, les filles sont vaccinées contre le scooter pour un bon bout de temps, l’ambiance s’est un peu tendue entre les couples, on se sépare demain, c’est sans doute pas plus mal. Mais à part la longueur du retour, perso, je me suis bien éclaté. J’aime le scooter, en faire sur des routes escarpées, pourries, rattraper une roue qui part en accélérant dans un talus, bomber à 80 à l’heure (ouais, 80 !) après s’être traîné à 20 parce que la route le permet, enchaîner les virages hyper serrés, ben moi…je kiffe.

Voyage en Asie - jour 13

Rolf et Gisela nous ont rejoints assez tard, on a dîné ensemble. Sofia a reçu un coup de fil de France, bonne nouvelle, elle n’ira pas aux Prud’hommes, son ex-employeur a accepté de transiger pour un bon montant. Je reprends une bière, du coup.

Le lendemain, nous prenons un taxi pour Tuk Tuk. Objectif : louer un scooter chacun. Le taxi se remplit d’écoliers en uniforme, ça piaille dans tous les sens, y’a du cartable Spiderman partout, merde, ce sont mes vacances, fermez vos putains de gueules !

Concernant la conduite, toujours cette impression de jouer à Mario Kart grandeur nature, on s’attend à ce qu’un scoot nous balance des bananes à n’importe quel instant.

On finit par trouver notre bonheur, négocié bien sûr, petit tour à Tomok pour faire quelques courses, puis retour au bercail. Sofia n’est pas très rassurée sur son scooter, surtout dans les descentes, mais finalement elle s’y fait tout doucement. Dej, siesta, et un petit tour en ville pour Rolf et Sofia. Moi, je pars prendre des photos de l’autre côté, dans le coin qu’on a pas encore visité.

Je tombe sur des gosses en train de jouer au foot au bord de l’eau. Quand ils me voient les prendre en photo, ils me braillent « come play with us ». Ça me tente bien de leur mettre quelques roulettes dans la chetron, histoire de leur montrer comment on joue au foot au pays de Zidane, surtout qu’ils font tous dans les 35 kilos tout mouillés, au pire si je me loupe, un coup de cul et ça rattrape, mais le soir tombe déjà. Dommage pour eux…faut que je me dépêche de rentrer. Maybe another time. Dîner, on réserve un avion pour la suite du voyage, étape Bali en vue. Yoohoo !

Voyage en Asie - jours 11 et 12

Toujours au Nord de Sumatra se trouve le lac Toba. Pour y aller de Bukit Lawang, il y a environ 250 kilomètres. Ici, avec une voiture climatisée avec chauffeur, il faut compter une bonne journée de route en décollant à 9h30. Surtout quand les gars te font tourner en bourrique pour essayer de se faire un maximum de fric sur ton dos. Payer un service comme celui-ci assez cher, ok, se faire tondre, hors de question.

Nous faisons donc étape à Berastagi, où nous laissons nos nouveaux amis teutons, que nous appellerons Rolf et Gisela. Ils vont escalader le volcan qui domine la ville et en constitue la seule attraction touristique. Tous les hôtels pour Blancs sont d’ailleurs situés sur ses contreforts, y compris celui où vont dormir les copains. Nous, on décide d’aller chercher une autre voiture, pour les raisons évoquées plus haut. On traverse donc la ville avec nos sacs à dos. Et visiblement, nous en sommes la nouvelle attraction !

Tout le monde nous dévisage, la plupart avec un sourire, et des « Hello ! » fusent assez souvent. Quelques visages impassibles, parfois, mais jamais d’agressivité. Nous ne trouvons pas la gare de bus, alors nous décidons de nous poser dans un boui-boui pour appeler la nana chez qui nous avons réservé. Elle nous dégotte un taxi, Victor, qui va nous prendre pour le reste du trajet. Tarif 450 000 roupies, soit environ 40 euros. Correct, d’autant plus qu’il est chargé de nous jeter au ferry et de s’assurer qu’on le prenne.

Sofia s’arrête en route pour acheter des fruits aux marchands ambulants au bord de la route. Là encore, elle est regardée comme une curiosité (je ne descends pas de la voiture, moi. Un coup à choper des maladies, ça). On s’arrête dans un village pour acheter d’autres fruits, le dîner (deux grosses portions de riz agrémentées de plein de trucs, épicées, savoureuses, 18 000 roupies, 1,50 euros…), on en bouffe une à deux et on offre l’autre à Victor. Sofia en profite pour acheter une carte SIM locale, le téléphone commençant à coûter cher. L’activer va se révéler être un sacré bordel, mais on finira par y arriver.

Sur la route, l’environnement change progressivement. On voit les premiers bœufs typiques d’Asie, avec un plan incliné à la place du front. Ils tirent des chariots d’un autre âge sur les bords des routes, transportant tout et surtout n’importe quoi : des matériaux de construction, des fruits, des vieux, des bidons d’essence (beau paradoxe). Certains sont couchés sur la route, les voitures les évitent. Merde, on est allés trop loin ou quoi ?!

On arrive au ferry, embarcadère un peu glauque, on fait nos adieux à Victor et on va se poser à une terrasse, en attendant 21h00. L’heure du ferry. Ah oui, le lac Toba, le lac volcanique le plus élevé du Monde, possède une île en son centre, et c’est là qu’on va. Ça s’appelle Samosir, et ça va se révéler magnifique.

Encore faut-il y aller. On voit revenir Victor en 4ème vitesse, il a dû se faire avoiner au téléphone, le Victor, il s’est trompé de port de départ pour le ferry, il nous recharge en vitesse, on a 10 minutes pour rejoindre le bon terminal. On y arrive, terminal est un bien grand mot pour une piste de terra battue et quatre rondins qui émergent, on embarque sur une espèce de bateau de pirates tout en bois avec plein de gyrophares dans tous les sens. L’embarquement se fait par une planche en bois, avant de monter sur un ponton à l’arrière du bateau. Là, quelques rangées de vieux bancs en plastique accueillent les quelques passagers encore là à cette heure tardive. En Indonésie, on est à l’équateur, et le soleil a des horaires fixes : 7h00 – 19h00. A quelques minutes près, c’est impressionnant. Le soir tombe très vite, et la vie nocturne est assez peu développée, en-dehors du fait de s’assoir sur le porche de sa maison et de regarder…quoi ? Pas grand-chose, en fait.

Pas de gilet de sauvetage en vue, évidemment, le bateau annonce son départ avec une sono qui balance à fond de l’euro-house des années 90, ça doit être cool d’habiter près du port, tiens !

Sur le bateau, on rencontre Rudi, un local qui rentre chez lui avec sa petite fille, et avec qui nous lions connaissance. Il est très sympa, et le temps du trajet, nous propose de venir dormir chez lui, sa maison est petite, mais il nous accueillera avec grand plaisir. Nous avons déjà réservé, sinon nous y serions allés avec non moins de plaisir. Au moment de nous quitter, sa fille nous prend la main pour se la coller contre le front. Signe de respect, visiblement. Je me demande ce que mes élèves feraient dans pareille situation…

Pendant le trajet, on regarde les lumières de l’île, les étoiles, il fait bon, on est bien.

On rejoint notre hôtel. C’est superbe, en plus nous avons réservé la maison Batak, l’habitation typique de la peuplade originelle de l’île. Très, très typique. Le batak moyen devant mesurer 90 centimètres, je suis obligé de rentrer à quatre pattes dans la maison. Mais c’est vraiment sympa.

L’environnement est vraiment exceptionnel, mais visiblement le tourisme ne marche plus sur l’île depuis des troubles politiques en 97. Nous sommes les seuls clients, les patrons essaient de nous pousser à dîner chez eux… C’est vraiment étrange, la salle de restaurant sert de salon à toute la famille (nous sommes encore en train d ‘essayer de compter les gamins, ils sont au moins 8, dont deux paires de jumeaux). Ils sont évidemment aux petits soins avec nous, nous décidons d’inviter Rolf et Gisela à nous rejoindre ; Sofia a cru que la patronne allait pleurer de joie en l’apprenant !

Première nuit, littéralement bouffés par les moustiques pendant une demi-heure avant que nous ne mettions un serpentin. En plus, visiblement, une chatte a mis bas dans le faux plafond, ça miaule, ça gratte, ça joue au-dessus de notre tête. Un jet de pisse atterrit sur le lit au matin, c’est cool, c’est typique, mais nous allons quand même prendre une autre chambre !

Le lendemain matin, on décide de faire à pied les cinq kilomètres qui nous séparent de la seule ville touristique de l’île, Tuk Tuk. Oui, Tuk Tuk. Sauf que je me trompe au seul embranchement de la route, et on se retrouve à Lomok, le petit port du ferry. On y déjeune très largement pour environ 8 euros… Sur la route, pas mal d’écoles ; ici uniforme obligatoire, et écoles confessionnelles. Les élèves ont entre 6 et 14 ans, et visiblement l’option « à califourchon sur le scooter devant papa/maman » a plus la côte que le bus scolaire. Dès qu’ils nous voient, les enfants d’agglutinent pour nous gueuler des « Hello !! Hohayou ». Samosir, et toute la région du lac d’ailleurs, sont peuplés de Baptistes. Dans un pays largement Musulman, ce n’est visiblement pas simple, et la religion occupe pas mal de place dans leur vie et dans leur espace. Il y a des églises partout, souvent décorées avec des motifs locaux, rappelant un peu les motifs tribaux du Pacifique Sud. Des têtes grimaçantes, très allongées et hyper chargées.

On se demande si on va louer un scooter ou un vélo. Finalement, on ne loue rien, on finit par rentrer en bus local… on verra demain pour le moyen de transport !

Notre Guest House Thyesza - Flower of Samosir Ambarita, Samosir Island, Lake Toba www.flowerofsamosir.com

Voyage en Asie - jours 9 et 10

Deux jours de trekking. Enfin un jour de marche qui compte triple, et le lendemain farniente et retour par la rivière. Notre guide s’appelle Rinto, le couple d’Allemands est très sympa, deux grands corps roses et blonds qui pètent la santé, souriants, parfait pour un trek.

Nous voilà partis avec le strict nécessaire, c'est-à-dire deux gros sacs en ce qui nous concerne, un sac moyen pour l’autre couple. On apprendra plus tard qu’ils ont fait monter le reste de leurs affaires par porteur jusqu’au camp de base. Ah, on pouvait faire ça ?

Je ne vais pas décrire le trek. Ça se vit, ça ne se raconte pas. Quelques remarques quand même.

Rinto et ses acolytes (nous avons eu jusqu’à 5 personnes pour s’occuper de nous au camp ; dans la jungle uniquement deux, Rinto et Indra. Oui, Indra, c’est un garçon. Râblais et costaud qui n’a strictement, absolument rien à voir avec la chanteuse.). Ce sont deux excellents guides. A l’écoute, connaissant à fond leur sujet, rigolos, pédagogues… Les coordonnées de Rinto à la fin du post, si vous passez dans le coin, faites vraiment appel à ses services. Indra a passé la moitié de son temps avec Sofia, qui a galéré à cause de son genou – il a été opéré deux fois. Le genou, pas Indra.

La forêt est encombrée au début, mais ils ont su nous sortir des sentiers battus. Ça a un prix, de sortir des sentiers battus. Ça monte fort, souvent, et ça descend encore plus fort.

Les animaux. Certains sauvages, d’autres moins, mais toujours dans leur environnement naturel, en tout cas avec nous. On a vu d’autres groupes attirer des orangs outans avec des fruits pour que les touristes posent avec eux… Nous avons vu beaucoup d’animaux, nous avons eu beaucoup de chance, d’autant plus que les deux jours ont bénéficié d’un temps idéal.

Le campement. A la dure juste ce qu’il faut. Si vous y allez, pensez à prendre un sac de couchage. Et des bouchons d’oreilles, la nuit, la jungle ne ferme pas vraiment sa gueule. Bons cuisiniers, ces Indonésiens, en plus.

La rivière. Pour se baigner « roots », c’est top. Pas mal de courant par endroit mais jamais dangereux. La cascade où nous sommes allés, c’est un lieu splendide, paisible comme tout. Là encore, des touristes et un guide faisant n’importe quoi. On a failli assister en direct à un accident. Heureusement que le gars qui montait plonger du haut d’un promontoire s’est rattrapé, j’avais pas mon appareil et j’aurais eu les boules. A cause de leur guide. C’est vraiment le jour et la nuit, les guides.

Le retour. Je vous laisse découvrir si vous y allez. Sachez juste que c’est assez sécurisant, y compris pour les sacs, contrairement aux apparences.

Bref, ça valait dix mille fois le coup de galérer comme on l’a fait la veille. Deux jours tout compris pour environ 100 euros à deux… sa mère.

Retour à Bukit Lawang, changement de guest-house (à la fin, je pense que ce qui restera de ce voyage, c’est « faire-défaire les sacs »), c’est la fête au village, visiblement M’sieur l’Maire a décidé qu’il fallait s’amuser, ça grouille d’Indonésiens, en fait c’est une station très courue des indigènes le week-end, en particulier à l’approche du Ramadan.

On a droit au karaoké en plein air qui se mélange avec deux appels à la prière du soir. Pas de boogie-woogie, de la soupe locale et pas le genre digeste ! Quand je dis karaoké, il ne faut pas s’attendre à un écran et une stéréo, hein. Non non non non non. Ici, le karaoké, c’est un moustachu avec son orgue électronique qui joue les airs populaires quand il les connait, sinon c’est juste de la boîte à rythme vaguement dans le tempo. Tu le mets sur une estrade, tu branches un micro et tu fais monter de la prépubère pour pousser la chansonnette, et tu as ton bal populaire. Charly Oleg revival.

On se fait masser l’un après l’autre, dans notre nouvelle chambre, après avoir pris la douche. 50 000 roupies de l’heure, soit environ 4 euros… La nana a entre deux âges, ne parle pas un mot d’anglais (ce qui n’est pas bien grave, on a pas besoin de se comprendre), et évacue efficacement les tensions. Quand je dis qu’elle les évacue, c’est au sens « CRS qui évacuent des manifestants ». Elle chope la tension et la fait rouler avec le pouce le long du muscle, jusqu’à la sortie. Ça fait souvent assez mal, mais l’effet final est déroutant. En plus, j’aime qu’on me couvre d’huile.

On dîne avec le couple d’Allemands, et on décide de faire un bout de chemin ensemble le lendemain, direction le lac Toba. La journée se termine au bord de la rivière, avec notre guide et deux potes qui jouent de la guitare en chantant des airs locaux, et du reggae. Quand on voit que le reggae constitue le plat de résistance, on rentre vite se coucher.

Rinto: mail rinto_jungleinn@yahoo.com tel : +62813 76407766. Il est rattaché à l’hôtel Jungle Inn, qui est très bien aussi, même si un poil chéro. Passez par lui pour réserver une guest-house, si vous ne trouvez pas les coordonnées, il parle un très bon anglais.

Voyage en Asie - jour 8

Indonésie!

vendredi 15 juillet 2011

Photos Pangkor

Quelques photos de notre séjour à Pangkor.





















Voyage en Asie - jours 6 et 7

Le lendemain de nos mésaventures kayakesques, nous rentrons à KL pour reprendre un avion. Nous avons une nuit de battement, donc nous avons réservé une chambre à notre camp de base, le Red Palm.

Le retour se passe bien, on arrive même à négocier un taxi, 12 RM au lieu de 15, qui nous dépose à l’embarcadère juste à temps. Juste à temps pour voir le ferry quitter le port, s’entend. Pas grave, on se pose sous un ventilo et on discute. Sofia me parle des bienfaits du massage d’une heure qu’elle vient de s’offrir pour 30 RM. 6 euros de l’heure. Ouais…

On a un peu de temps à Lumut entre le bateau et le car, alors on décide d’aller manger local : on va au KFC. Aucun Black, on a pas l’habitude, trois personnes pour prendre ta commande, un qui apprend à taper sur le terminal, les deux autres qui vont chercher les mets dès que leurs noms quittent ta bouche. Même pas le temps de finir le mot, que sa matérialisation concrète est déjà là.

Le car est comme à l’aller, c’est-à-dire sans amortisseurs du tout à l’arrière, à certains endroits on fait des bonds de 30 cm, facile, sur nos sièges. Il faut dire qu’on a colonisé la rangée du fond. On chante pas des paillardes, mais c’est tout comme. Sofia dort peu depuis notre arrivée en Asie, elle profite donc des trajets pour récupérer. Là, c’est difficile, ou alors avec ma main en permanence sur elle pour la retenir de ne pas tomber quand on arrive sur des passages Space Mountain. Pas simple pour lire, d’autant plus que j’ai attaqué Les Bienveillantes, et que ça tient pas facilement dans une main, les Bienveillantes, même en édition poche. J’ai avalé d’un trait La route, de McCarty, et j’en suis encore tout chose.

La conduite est toujours la même, on a encore pris deux taxis hier soir, on finit par s’y habituer. C’est un peu comme les montagnes russes, ça fait peur, mais tu n’as aucune prise dessus, tu finis par t’apercevoir que les mecs maîtrisent, donc tu joues à te faire peur, tu te laisses porter. Et tu remercies le ciel de ne pas avoir loué de scoot.

On a pris deux taxis parce qu’après une journée de shopping et de réservations, nous sommes allés à l’Ambassade de France fêter le 14 juillet. C’est à faire, si vous êtes à l’étranger le 14 juillet. Je pense que je ferai un papier dédié à ce truc. Pour résumer : bien bu, bien mangé, l’impression de ne pas être à sa place au début, mais on a fini par croiser du monde dans le même cas que nous.

Si vous avez suivi un minimum, vous avez constaté qu’on a passé la journée complète à KL alors qu’on aurait dû décoller aujourd’hui. Ben oui, Sofia s’est emmêlée dans les résas, donc on a dû déménager dans une autre guest-house pour une nuit supplémentaire. Demain, l’Indonésie ! J’espère qu’il y aura moins de Malaises (depuis le temps que je cherche à la placer, celle-là).

mercredi 13 juillet 2011

Voyage en Asie - jour 5

Near Death Experience!

Voyage en Asie - jours 3 et 4

Jours 3 et 4 : Pangkor

Après une journée de car (allongée par une panne qui nous a contraints à changer de car, le remplaçant mettant une petite heure à nous rejoindre), nous sommes arrivés à Pangkor.

Juste, concernant le car en Malaisie : c’est dépaysant. Y’a pas de poules qui te volent au-dessus de la tête, mais les gens qui le prennent (et qui se font déposer un peu n’importe où, y compris sur le bord d’une 2x3 voies avec rien autour) font très couleur locale, qu’ils soient Malais, Indiens ou Chinois, ces derniers ayant un rapport à l’hygiène et à la tranquillité des autres passagers assez différent. Evidemment les gars (ils se relaient) roulent toujours à fond les ballons, et je ne sais toujours pas si on doit rouler à gauche, à droite ou au milieu de la route quand on est un car malaisien. Là, pour le changement, ils ont arrêté un car qui arrivait dans l’autre sens, vers KL donc, fait descendre les gens qui étaient dedans et leur ont fait attendre un autre car qui rejoignait aussi KL, pour le compléter. Ici, y’aurait le beau-frère du cousin du préfet qui serait déjà au téléphone et que c’est un scandale, et que ça va pas se passer comme ça, …Là, non. Stoïques, ils se laissent trimballer.

Une petite demi-heure de ferry rempli d’adolescents chinois en goguette plus tard, nous voilà à Pangkor city. Rien à y faire, sauf à prendre le taxi –négociations sur le prix vaines, ici, c’est 15 RM, et si t’es pas content tu vas voir la concurrence sauf qu’il n’y a pas de concurrence. Ça grouille littéralement de scooters, ça ne semble pas gêner notre chauffeur qui ne voit même pas où se trouve la guest-house, mais c’est pas grave, on y va vite vite vite. Tous les taxis de l’île sont roses, comme des joueurs du Stade Français.

Pangkor est présentée comme « l’île au vingt touristes ». Il faut comprendre "aux vingt touristes occidentaux" car en fait, c’est une station de vacances pour les locaux. Là, on tombe hors saison, c’est donc plein de magasins et d’hôtels lugubres parce que vides. Mais ça ne les empêche pas de ne rien lâcher sur la location de vélos, ces cons-là. Vaches à lait de coco.

Par contre, c’est vraiment très agréable. Y’a dans l’ordre croissant la mer, la plage, la route, les rares commerces, et à 30 mètres de la mer, la jungle. La vraie, dense et bruyante. Pour le moment, nous nous sommes cantonnés (hi hi) à la plage, qu’il faut choisir avec un minimum de précaution. On en a trouvé une sans personne, mais c’était celle où Clavier déclame du St John Perse dans les Bronzés…Next !

Le front de mer est en train d’être bétonné façon Costa Brava. Les gargotes qui te cuisent le poisson que tu as choisi (frais, les branchies bougent encore) dans une feuille de banane avant de te le servir au bord de l’eau pour 12 RM ne vont pas durer bien longtemps. Le sourire des gens non plus, une fois qu’ils auront goûté aux Allemands en short et en car. Pour le moment, il y a du sourire commercial, bien sûr, mais aussi du sourire naturel, juste voilà, on est pas beaucoup alors on va se sourire, tant qu’à faire.

Parmi les vingt touristes occidentaux, encore quelques couples lesbiens. A quoi tient donc cette surreprésentation chez les touristes ? Le faible prix de la crevette? Le fait que le qu’en dira-t-on soit dans une langue incompréhensible (parce que le Malais, accroche-toi !) ? Le plaisir de venir faire chier des Musulmans chez eux? Un plus fort pouvoir d’achat (ah non, ça c’est les Juifs) ? La proportion semble en tout cas largement supérieure à celle que l’on observe sur nos trottoirs français. C’est cool, ça me fait un répertoire de vannes en plus.

Dernier truc, l’argent. Je parle de RM, ça veut dire Ringhit Malaisien, et il faut 5 RM pour faire 1 euro, environ. La nuit dans une guest-house pieds dans l’eau, dans un chalet avec douche et air conditionné datant de la jeunesse de Madonna coûte autour de 50 RM, avec le réveil par les cris des toucans en cadeau; le repas pour une personne autour de 10 RM en moyenne, boisson comprise (bière pour moi, quand on tombe pas chez des Yellow Muslims, sinon des jus de fruits pressés. No Sugar no ice, toujours, surtout tant que l’ice sera faite à l’eau du robinet. Déjà, se rincer la bouche quand tu te brosses les dents, c’est risqué.). Le reste des prix est à l’avenant, le bateau à 10 RM, etc. L'indonésie a l'air encore moins cher.

Demain, tour de l’île à vélo, kayak et/ou jungle, on verra. Sinon, aujourd’hui, première piqure d’insecte (je veux même pas savoir duquel il s’agit, belle cloque sur la hanche), première turista carabinée, yepah !

samedi 9 juillet 2011

Voyage en Asie - jour 2

Journée forcée à Kuala Lumpur, à cause de manifs supposées monstres contre le Premier Ministre.

Monstres, non, en tout cas pas à notre échelle, mais musclées. Les flics n'étaient visiblement pas prêts à laisser qui que ce soit s'exprimer, et ils ont fait ce qu'il fallait pour. J'ai pu faire quelques photos, mais il a fallu courir à certains moment.

Il est clair que les partis islamiques formaient le gros des troupes, à en juger par les puissants "Allah Akhbar" qui ponctuaient le manif. Pas mal de femmes voilées, mais certaines chez les flics, c'est rigolo en bleu
Pas de casse pour autant que j'aie vue, que de la lacrymo et de l'arrestation sans ménagement, mais rien de différent à ce qui peut se passer pendant une manif française un peu chaude. Ceci dit, on sent qu'il faut pas trop les pousser, les flics, ils sont équipés pour répondre.

Demain, décollage pour une île, farniente au programme pour trois jours. Il paraît que c'est moins cher que KL, il vont finir par nous payer pour bouffer chez eux à ce rythme-là.
Pas de net, je posterai ce que j'ai préparé sur la faune des guest houses plus tard, Marty! J'aurai le temps de peaufiner comme ça.

Quelques photos de la manif:


























vendredi 8 juillet 2011

Voyage en Asie - jour 1

Jour 1. L’avion.

C’est rigolo, l’avion. Quand tu en as pour 12 ou 13 heures de vol, tout le monde prend ses aises, enlève ses pompes, se couche dans toutes les positions pour choper un peu de sommeil.

En ce qui nous concerne, le sommeil a été un tantinet perturbé par un John-Bryan ou une Cyndirella, pas pu déterminer, 2 ans maximum, qui a hurlé à plein poumons quasi non stop. Charmants, ce gosse.

Arrivée. Après avoir joint nos regards à ceux des 200 autres passagers pour fusiller la bonne mère de famille à la descente, on se présente à la porte de l’avion pour aller sur le tarmac. Oui, en Europe y’a quasi tout le temps un gros cordon ombilical blanc qui te prend en charge pour surtout ne pas te faire toucher le même sol que les roues de l’avion, mais ici, c’est à l’ancienne, c’est tout juste s’il n’y a pas de boys pour tout porter. L’impression, cash, d’être enveloppé dans un gant de toilette ayant servi récemment. C’est chaud, c’est humide (vanne facile ?), c’est lourd (comme la vanne facile), il paraît qu’on s’y habitue, je vois vraiment pas comment on peut vu que toutes les deux minutes on entre dans un espace publique ultra climatisé, à environ 13 degrés.

Douane, facile, longue attente pour te faire flasher 15 secondes les doigts avec un rayon digne d’une boîte qui passerait Daddy DJ, de nos jours. Le contrôle des bagages, trois moustachus dans un coin qui te dévisagent mollement (faut le faire) et n’arrêtent personne. Pourtant…

On l’a dit dans l’avion, c’est écrit partout, avec de joli pictos mêlant potence et cannabis : ici, la tentative de trafic de stup est punie de mort. Rien à branler qui tu es, d’où tu viens, c’est le même terminus. Le gars qui essaie quand même, ben comme chantait l’autre, Darwin avait raison, crève ma poule.

Bon, moi j’ai peur en avion. Pas une peur panique comme Bergkamp qui m’empêche de l’utiliser, mais je n’aime vraiment pas les décollages et surtout les atterrissages. Celui-ci s’est assez bien passé, si on considère qu’il est normal de sentir l’avion tanguer d’ouest en est. J’adore. Bref, pas fâché d’être arrivé, on va prendre un bus pour Kuala Lumpur (KL, pour la suite). Ben j’ai dix fois plus flippé ma race dans le bus que dans l’avion.

Le mec allait à fond. Mais genre à fond. Rien à foutre de rien. De rien du tout. Avec la Cibi en fond sonore qui te fait découvrir le parler malais avec délicatesse, pour parfaire l’expérience ("Allekoum salame saté maré kilabou hin hin hin").

Genre dans les virages, je me disais « ça passera jamais, on va se retrouver sur le flanc ». Ben si, ça passait. Je pensais qu’on allait se tartiner facile 5-6 scooters (y’a de tout, de toutes les formes, de toutes les cylindrées, et ça déboule de partout ! Mais genre partout, blouson à l’envers pour protéger le faux Ralph Lauren, faut croire). Ben rien, même pas un moustique. Après un pit-stop on nous nous sommes retrouvé avec une bandes d’intégristes musulmans chinois dans un minibus, arrivée à la guest-house. Deux heures et demi de bus depuis l’aéroport, et pourtant le mec a pas lésiné sur la pédale. C’est un bordel, KL, impressionnant.

Architecturalement, c’est déjà un sacré beau bordel. Ça se construit de partout, pour commencer, avec des zones en friche et de la végétation tropicale qui pousse dessus, des buildings ultramodernes, des singes en ville (heureusement que mon passage à Puteaux m’avait préparé à ça), des fils dans tous les sens, des édifices religieux à tous les coins de rue. En plus, ça pue et ça sent délicieusement bon dans la même seconde, y’a toutes les ethnies du continent qui cohabitent, avec plus ou moins de sympathie pour les touristes (indiens good, chinois baaaaad). Y’a évidemment le lot habituel de jeunes Européens qui-savent-faire-la-fête, tu t’attends toujours à voir marcher d’un pas noble et posé Bernard de la Villardière derrière eux… Bref, un magnifique foutoir, j’aime beaucoup.

Les Malais semblent avoir fait avec la culture US la même chose qu’ils font aux fruits (et ils sont nombreux, les fruits, ici) : on prend, on mixe et on ressert avec du sucre et de la glace. Sauf que ces cons-là ont surtout gardé le zeste et jeté le jus : ultra-libéralisme débridé, musique de merde partout dans les rues… Le Cuba de Batista devait un peu ressembler à ça, les putes en plu… non, à ça.

Deux couilles à l’arrivée (ça va toujours par deux, une couille). Oublié le chargeur du PC chez le pote qui nous hébergés hier soir dans le 13ème (oui, on a fait une petite séance de préparation). Heureusement, ici c’est la maison-mère de tout ce que la planète compte d’électronique, on a donc pu trouver une soluce à pas trop cher. Autre couille plus embêtante, demain a lieu à 50 mètres de la Guest-House une manif monstre contre le gouvernement qui veut mettre la main sur les observateurs des élections, de ce que j’ai compris. Du coup, pas de car pour aller à Cameron Highlands, dans la jungle, se faire bouffer par les moustiques. Donc nuit supplémentaire à KL, mais plus de place dans la guest-house, bref le bordel, surtout après 24 heures de veille non-stop. On a trouvé un hébergement et on va avancer l’étape suivante d’une journée, et la jungle can kiss my ass good-bye. Je choperai la malaria un autre jour, folks.

Bon, allez, faut aller boire du fruit frais à 30 cts, j’vous laisse, à demain ‘challah (le Malais utilise des expressions arabes, Musulmanité oblige, mais toutes déformé, et corrige Yodette qui est arabophone de naissance. Faut VRAIMENT que les Arabes foutent leur merde partout, impressionnant.)