Le lendemain de nos mésaventures kayakesques, nous rentrons à KL pour reprendre un avion. Nous avons une nuit de battement, donc nous avons réservé une chambre à notre camp de base, le Red Palm.

Le retour se passe bien, on arrive même à négocier un taxi, 12 RM au lieu de 15, qui nous dépose à l’embarcadère juste à temps. Juste à temps pour voir le ferry quitter le port, s’entend. Pas grave, on se pose sous un ventilo et on discute. Sofia me parle des bienfaits du massage d’une heure qu’elle vient de s’offrir pour 30 RM. 6 euros de l’heure. Ouais…

On a un peu de temps à Lumut entre le bateau et le car, alors on décide d’aller manger local : on va au KFC. Aucun Black, on a pas l’habitude, trois personnes pour prendre ta commande, un qui apprend à taper sur le terminal, les deux autres qui vont chercher les mets dès que leurs noms quittent ta bouche. Même pas le temps de finir le mot, que sa matérialisation concrète est déjà là.

Le car est comme à l’aller, c’est-à-dire sans amortisseurs du tout à l’arrière, à certains endroits on fait des bonds de 30 cm, facile, sur nos sièges. Il faut dire qu’on a colonisé la rangée du fond. On chante pas des paillardes, mais c’est tout comme. Sofia dort peu depuis notre arrivée en Asie, elle profite donc des trajets pour récupérer. Là, c’est difficile, ou alors avec ma main en permanence sur elle pour la retenir de ne pas tomber quand on arrive sur des passages Space Mountain. Pas simple pour lire, d’autant plus que j’ai attaqué Les Bienveillantes, et que ça tient pas facilement dans une main, les Bienveillantes, même en édition poche. J’ai avalé d’un trait La route, de McCarty, et j’en suis encore tout chose.

La conduite est toujours la même, on a encore pris deux taxis hier soir, on finit par s’y habituer. C’est un peu comme les montagnes russes, ça fait peur, mais tu n’as aucune prise dessus, tu finis par t’apercevoir que les mecs maîtrisent, donc tu joues à te faire peur, tu te laisses porter. Et tu remercies le ciel de ne pas avoir loué de scoot.

On a pris deux taxis parce qu’après une journée de shopping et de réservations, nous sommes allés à l’Ambassade de France fêter le 14 juillet. C’est à faire, si vous êtes à l’étranger le 14 juillet. Je pense que je ferai un papier dédié à ce truc. Pour résumer : bien bu, bien mangé, l’impression de ne pas être à sa place au début, mais on a fini par croiser du monde dans le même cas que nous.

Si vous avez suivi un minimum, vous avez constaté qu’on a passé la journée complète à KL alors qu’on aurait dû décoller aujourd’hui. Ben oui, Sofia s’est emmêlée dans les résas, donc on a dû déménager dans une autre guest-house pour une nuit supplémentaire. Demain, l’Indonésie ! J’espère qu’il y aura moins de Malaises (depuis le temps que je cherche à la placer, celle-là).