Bon, on change d’île. En Indonésie, c’est facile, y’en a 17 000. Nous, on passe de Bali à Lombok, puis à Gili Gede, au sud de Lombok.

Il y a trois îles Gili connues, au Nord-Est de Lombok, là où se ruent tous les touristes, et quelques autres un peu partout tout autour de Lombok. Sofia a dégotté ça sur internet, une Guest House qui vient juste d’ouvrir et tenue par des Malouins.

On a négocié une voiture 150 000 roupies, en lui précisant bien qu’on veut acheter des souvenirs pour les copains et la famille, et donc qu’il faudra sans doute s’arrêter et faire des détours. Ok, pas de problème, de toute façon ici tant qu’ils concluent le marché y’a jamais de problème. C’est après que ça vient, en général.

Là, ça ne loupe pas, on décolle et 5 kilomètres après, ça ne loupe pas « Comme on fait des détours, y’a un supplément, c’est 250 000 roupies ». La Marocaine monte vite dans les tours, le mec dit « ok ok », et nous dépose chez un de ses potes pour acheter les masques.

On a décidé qu’à Ubud, c’était trop cher. Je donne pas les prix, certains destinataires lisent le blog, donc hein. Nous dirons juste que le magasin où on débarque affiche des prix dix fois supérieurs. 30 secondes et un regard noir plus tard, le prix a déjà diminué de moitié. Bon, on décolle, finalement on va acheter autre chose, et surtout, ailleurs.

Une bijouterie et trois paires de boucles d’oreilles plus tard, bien négociées évidemment, on se retrouve sur le ferry, avec 100 000 roupies en moins dans les poches. On apprendra plus tard que c’est le double du prix normal, bon, pas grave. Sur le pont inférieur, les véhicules, camions, voitures, cars et surtout scooters dans toutes les interstices, sur le premier ponton, les gens d’ici, et sur le second, les Occidentaux. On se retrouve à côté d’un couple de musulmans, dont Madame est blanche comme un cul, mais voilée jusqu’aux sourcils. Ah, les converties….

Le voyage se passe bien, quatre heures à essayer de contenir une envie douceâtre de vomir, un nouveau bouquin, j’ai fini les Bienveillantes, un petit polar pour se purger, parce que c’est pas simple d’en sortir, des Bienveillantes…On débarque à Lembar, on se fait littéralement sauter sur le paletot par des taxis (des bemos) pour se faire emmener n’importe où…

On a téléphoné avant, donc on connaît le prix, c’est 20 000 roupies par personne maximum, mais les gars nous annoncent avec aplomb 250 000 roupies, t’as raison mec, mais ils insistent, ils nous suivent à 10 km/h, limite en nous engueulant, heureusement on arrive à une station de taxi officielle, donc on se met devant, on s’assoit et on attend que les mecs se cassent.

Finalement un taxi un peu moins con que les autres finit par nous prendre pour 20 000 chacun. Une demi-heure de trajet de montagne plus tard, nous voilà dans un petit bateau, et on arrive chez Henry (Endri, ici) et sa femme Capucine.

Les pieds dans l’eau, la tête au soleil, comme le riz, quoi (merci le programme de géo du lycée). On en reparle au prochain épisode !